Connue depuis l’Antiquité, l’huître a toujours été un mets de choix abondamment consommé et apprécié dans le monde entier et à toutes les époques. Mais avant de devenir un produit incontournable de nos tables de fêtes, il a d’abord fallu la découvrir.
L’huître dans l’Antiquité
Les vraies premières traces visibles qui permettent d’affirmer que les hommes consommaient déjà des huîtres dans l’Antiquité sont les monticules de coquilles d’huîtres vides retrouvées sur la plupart des sites de fouilles archéologiques dans le monde entier. C’était la première preuve que les hommes mangeaient des huîtres d’Europe jusqu’en Chine où on pensait les collecter dans des bambous.
Il est difficile de dater avec précision la période de la découverte de l’huître. Mais pour ce qui est de sa place dans le quotidien des hommes, on peut avoir une petite idée. La coquille d’ailleurs était déjà considérée comme un aphrodisiaque dans la Grèce Antique. On lui trouvait également d’autres usages plus officiels comme celui de « bulletin de vote ». Mais cela n’était possible qu’une fois les coquilles d’huîtres vidées.
Les débuts d’un met de luxe
Il est difficile de dater avec précision la découverte de l’huître. Toutefois, on peut affirmer qu’elle a gagné ses lettres de noblesse à Rome durant l’Antiquité. C’est notamment grâce à un sénateur romain du nom de Sergius Orata (-140 à -190 av. J.-C.) que le premier parc à huîtres vit le jour. Au lac Lucrin, les Romains aisés venaient consommer les huîtres nature ou avec une sauce de poisson.
Le raffinement de ce produit de la mer est tellement plébiscité que l’armée romaine l’emportait avec eux partout jusqu’en Gaule. C’est ainsi que plusieurs variétés d’huîtres plates et creuses ont atterri sur les côtes françaises. Grâce à l’importation des techniques d’ostréiculture romaines, la France commença à produire ce coquillage marin dans des viviers alimentés en eau de mer telle que Clermont à Jarnac ou Poitiers à Saintes.